Comment dire non sans nuire à vos relations ?

On est de plus en plus conditionnés à dire « oui » à tout. Que ce soit pour un dîner de milieu de semaine avec des collègues, un rôle supplémentaire au travail, un mariage en dehors de la ville, un renouvellement d’inscription à un club de gym… Si certains « oui » vous aident à vous détendre et à profiter de moments agréables en famille et entre amis, d’autres affectent directement votre bien-être et peuvent même générer de graves problèmes de stress et d’anxiété.

Le grand problème du « oui » est qu’en acceptant une invitation ou une condition, vous augmentez automatiquement votre investissement en temps, en énergie et, pourquoi pas, en argent. Il n’y a pas moyen : il ne faut pas longtemps avant que vous vous sentiez physiquement et émotionnellement épuisés, malheureux et accablés.

Avez-vous déjà entendu parler du « piège connu » ? Ce terme, souvent utilisé par les experts, fait référence au fait que vous vous sentez plus à l’aise de refuser une invitation de la part de votre famille et de vos amis que de la part de personnes dont vous n’êtes pas si proches, comme des collègues de travail.

La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d’éviter ce piège, même si c’est souvent un grand défi, et mieux encore : sans mettre en danger vos relations. Apprenez ci-dessous comment améliorer votre vie sociale et votre bien-être sans vous sentir obligé de faire toutes ces choses que vous n’avez pas envie de faire !

1. Ne pas reporter

Lorsque vous reportez une réponse négative, vous vous retrouvez prisonnier d’un tissu d’émotions désagréables : culpabilité, remords, incertitude. Il est normal d’avoir l’idée que « non » peut signifier pour l’autre beaucoup plus qu’une invitation refusée, mais aussi un rejet personnel, une preuve de négligence.

Pour atténuer ce sentiment négatif et préserver vos relations, vous utilisez des excuses comme : « ma belle-mère est en ville », « je dois travailler tard », « j’ai des projets que je ne peux pas annuler »… Qui n’a jamais, n’est-ce pas ? Le problème est que ces excuses demandent autant d’efforts que vous en auriez fait si vous avions dit « oui ». Après tout, le poids du « mensonge » sur votre conscience peut vous hanter pendant des jours.

2. Ne vous surmenez pas

Même si une excuse inoffensive peut vous aider à vous débarrasser de cet engagement auquel vous n’avez pas l’intention de participer, il vaut mieux dire « non » sans trop s’éterniser. Plus la justification que vous présentez est grande, plus vous avez de chances de vous y « rouler ».

Vous avez reçu une invitation à donner une conférence ou à diriger votre équipe sur un projet supplémentaire, mais vous ne voulez pas vous engager ? Il suffit de dire : « Malheureusement, je ne serai pas disponible, mais pensez à moi à l’avenir. J’aimerai participer si j’ai une nouvelle chance ». Vous avez reçu une invitation pour une fête de bébé et vous n’avez pas envie d’y aller ? Il suffit de répondre : « J’adorerais être avec vous en ce moment, mais malheureusement, j’ai déjà pris un autre rendez-vous inévitable depuis des semaines.

3. Ne pas cacher ce qui est permanent

Dans certaines situations, il vaut la peine d’être transparent, après tout, vous courez le risque de continuer à recevoir le même type d’invitation encore et encore et vous serez alors obligé d’inventer une nouvelle excuse pour chaque situation. Imaginez, par exemple, que votre collègue vous appelle sans cesse pour prendre un verre en dehors des heures de travail. Tant que vous travaillerez ensemble, vous recevrez probablement cette invitation plus d’une fois. Vous ne pouvez pas inventer une excuse chaque semaine en espérant qu’il ne remarque pas que vous êtes rejeté, n’est-ce pas ? En disant simplement « je ne sors pas en semaine » ou « je ne bois pas d’alcool en semaine », vous diminuez considérablement les chances d’une nouvelle invitation et mettez fin à cette appréhension de devoir inventer une nouvelle excuse pour la prochaine invitation.

4. Faites en sorte que le « non » soit à propos de vous

Comprendre que le simple fait de dire « non » est mieux que de dire « ne pas pouvoir », après tout, le « pouvoir » donne l’impression d’un choix et il n’y a rien de pire pour une relation que de se sentir exclu ou de comprendre que l’autre a de meilleurs projets que celui que vous avez proposé.

Le secret pour refuser une invitation sans mettre votre relation en danger est de toujours faire preuve de franchise et de faire le « non » à votre sujet, pas à celui de l’autre.

– « Je n’y vais pas parce que je suis occupé » = vous met la responsabilité

– « Je ne peux pas parce que j’ai déjà marqué avec quelqu’un d’autre » = indique que vous avez donné la priorité à une autre relation et donne l’idée de négligence et de rejet

En communiquant et en disant « non » de manière franche et transparente, vous faites non seulement comprendre à l’autre personne vos motivations sans vous sentir offensé, mais vous évitez également de vous sentir épuisé, stressé et anxieux, voire d’être pris au piège d’un mensonge.

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